Initiation à la médiation transformative

NB : - La formule présentielle est programmée sur 2 journées consécutives (9h00 - 17h30). - La formule à distance est planifiée de façon collégiale avec chaque groupe sur 4 demi journées (3h30) pas forcément consécutives - Les groupes sont limités à 6 participants, pour favoriser la participation et les interactions. L'approche dite « transformative » en médiation, théorisée au sein de l’université Hofstra (New York) au début des années 90, et développée par le think tank ISCT (Institute for the Study of Conflict Transformation) connaît aujourd’hui un bel essor, y compris en France, où elle est désormais enseignée dans divers cursus de formation initiale et continue, et influence la posture et la pratique d’un nombre grandissant de médiateurs. La spécificité de cette approche est de se focaliser avant tout sur la qualité de la relation entre les protagonistes, avec la conviction que ceux-ci sont à même de transformer par eux-mêmes leur interaction conflictuelle, en évoluant chacun d’un état de déstabilisation (confusion, indécision, désorganisation, craintes, vulnérabilité..) et de fermeture à l’autre (méfiance, hostilité, déconsidération, mépris…), vers un état de plus grande lucidité et solidité, et de plus grande ouverture à l’autre. Ces évolutions, sous la forme de mouvements dits d’empowerment et de reconnaissance, effectués librement, sont considérées comme les préalables à l’émergence d’un dialogue authentique et constructif, lui-même indispensable à l’établissement éventuel d’accords pleinement acceptés et durables. Le rôle du médiateur consiste à accompagner et soutenir ces mouvements ; pour cela il adopte une posture très basse, où il s’interdit de diriger les échanges, de fixer des règles, de conseiller, de proposer des solutions, de formuler des suggestions, et même de poser des questions exploratoires… donnant l’absolue priorité à l’autodétermination des participants. Il s’agit donc, pour le médiateur, de se centrer sur l’essentiel, à savoir sa présence à l’autre, son empathie et sa qualité d’écoute, son soutien, par des interventions non directives, aux efforts librement consentis par les participants pour clarifier leurs points de vue et (r)établir un dialogue constructif.